Un nouveau jalon vient d’être posé dans la mise en œuvre du plus grand projet minier d’Afrique de l’Ouest. Ce lundi 26 mai 2025, la ville de Marhowra, dans l’État du Bihar en Inde, a été le théâtre d’une cérémonie hautement symbolique : la présentation officielle et le baptême des toutes premières locomotives de la Compagnie du TransGuinéen (CTG), destinées à assurer le transport du minerai de fer, des passagers et des marchandises dans le cadre du mégaprojet Simandou.

Conduite par M. Djiba Diakité, Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence et Président du Comité stratégique de suivi du projet Simandou, la délégation guinéenne de haut niveau a été accueillie avec les honneurs par les autorités indiennes et les représentants de Wabtec – General Electric Transportation, partenaire industriel majeur de cette avancée historique.

Des locomotives au service d’un rêve nationalLe contrat d’acquisition de ce premier lot de locomotives, signé le 30 juillet 2024 entre Rio Tinto/Simfer et Wabtec, marque une étape majeure dans l’opérationnalisation du chemin de fer multiservice et multiusager du TransGuinéen.

Long de plus de 650 kilomètres, il reliera les gisements du mont Simandou au port en eau profonde de Morebaya, dans la préfecture de Forécariah.

Ce corridor stratégique permettra non seulement l’exportation du minerai de fer, mais offrira également une solution logistique intégrée pour le transport de personnes et de biens, en lien avec le programme de transformation économique « Simandou 2040 », porté par le Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya.Deux locomotives symboles de leadership et d’ambition.

Dans une ambiance mêlant traditions indiennes et symbolique guinéenne, la cérémonie a été ponctuée par le rituel de cassure de noix de coco et le dévoilement des noms des deux premières locomotives. La première, baptisée “KÔMA”, rend hommage au village natal du Président Mamadi Doumbouya, véritable architecte de la relance du projet Simandou depuis 2022. La seconde locomotive, “SANFINA”, porte le nom du village de M. Djiba Diakité, artisan infatigable de l’accélération du projet.C’est lui-même qui a eu l’honneur d’activer symboliquement le bouton de mise en marche de la locomotive “KÔMA”, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’industrie ferroviaire guinéenne.Dans son allocution, M. Diakité a rappelé que cet ambitieux projet mobilise un investissement global de 530 millions de dollars, dans le cadre d’une coopération élargie entre la CTG, Rio Tinto/Simfer, WCS/Baowu et Wabtec. Il a insisté sur l’importance du contenu local, notamment à travers l’emploi massif de la main-d’œuvre guinéenne, la création d’opportunités pour les entreprises locales, et le transfert de compétences via la Simandou Academy, un programme de formation dédié à la jeunesse guinéenne.Engagements renouvelés et horizon 2025 en ligne de mireLe Directeur Général de Rio Tinto, ainsi que les représentants de Simfer et Wabtec, ont salué la vision stratégique du Chef de l’État guinéen et réitéré leur engagement à respecter les échéances. Le premier train du TransGuinéen est ainsi attendu sur les rails d’ici la fin de l’année 2025.Le Ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, s’est montré rassurant quant à l’état d’avancement des travaux. « Il ne fait plus de doute que le chemin de fer TransGuinéen est sur les bons rails », a-t-il déclaré.La cérémonie s’est conclue par une séance de plantation d’arbres dans l’enceinte du complexe industriel de Wabtec, en hommage à l’engagement de la Guinée pour un développement industriel durable et respectueux de l’environnement.Avec le baptême des locomotives KÔMA et SANFINA, la Guinée ne fait pas que poser les rails d’un projet d’envergure. Elle incarne une vision : celle d’un pays en marche vers son destin, propulsé par l’ambition de ses dirigeants et la force de ses ressources.

Une locomotive après l’autre, c’est tout un peuple qui avance… à toute vapeur.

Souleymane Tata Bangoura pour www.Gbaikandjamana.org

Source: DCI

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