Ce mercredi, 02 avril 2025 à Lero Le site de la Société Minière de Dinguiraye (SMD) a été secoué ce mercredi par une grève initiée par les employés de Cawa Group, une entreprise sous-traitante chargée du personnel pour le compte de Star Oil, elle-même sous-traitante de la SMD. Ce mouvement de protestation, visant à faire valoir les droits des travailleurs, a rapidement pris une tournure conflictuelle.

Selon Mamady Touré, membre du bureau syndical de Cawa Group, les revendications des employés datent de plusieurs années sans qu’aucune solution ne soit trouvée.
« Nous avions déposé une plateforme de revendications depuis trois ans auprès de la direction de Star Oil, demandant une amélioration de nos conditions de travail. Après de multiples tentatives de négociation infructueuses, nous avons finalement décidé de déclencher une grève. » a-t-il expliqué.

Désespérés par l’absence de réponse, les travailleurs ont suivi la procédure en déposant un avis de grève. Lorsque celui-ci est arrivé à son terme, ils ont mis à exécution leur menace en cessant toute activité, tout en garantissant le service minimum.

Cependant, la situation a rapidement dégénéré lorsque, selon Mamady Touré, les responsables de Star Oil, en collaboration avec la direction des ressources humaines et le service de sécurité de la SMD, auraient sollicité une intervention musclée pour disperser les grévistes.
« Alors que nous observions pacifiquement la grève, Sacko, le chef de sécurité de la SMD, aurait demandé au commandant de liaison de nous réprimer par la force. C’est ainsi que nous avons été embarqués de force et conduits vers un lieu inconnu. » a déclaré le syndicaliste.

Les autorités locales de Baraka ont été informées de la situation, mais aucun signe de médiation n’a été observé pour l’instant.
Alors que le calme semble revenir sur le site de la SMD, cette crise sociale soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de travail des employés des sociétés sous-traitantes dans le secteur minier en Guinée. Jusqu’où ces travailleurs devront-ils aller pour faire entendre leur voix ?
Mamby SIDIBE, et laanceï Gberedou Condé pour Gbaikandjamana.org
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