C’est l’histoire d’une famille polygame qui vit à Kagbelen dans la commune du même nom. Ibrahima Sory Camara, époux aveugle et ses trois épouses aussi. Ensemble malgré la situation difficile et la cécité que traverse cette famille, ils ont élèvent 16 enfants sous leur toit.
Ce mardi 8 juillet 2025 un de nos reporters est allé à la rencontre de cette famille.Djenaba Sylla l’une des épouse qui est enceinte du 17 ème enfant de la famille camara revient sur comment cette maladie a commencé.
« J’ai eu cette maladie depuis mon jeune âge, les parents ont fourni assez d’effort pour me soigner mais malheureusement les efforts se sont soldés par un échec qui a conduit à cette situation. C’est comme ça j’ai rencontré ce monsieur qui est aujourd’hui mon mari et nous avons eu des enfants ensemble. Bon nous sommes là dans une épreuve dur, comme vous le voyez l’endroit n’est pas digne dune habitation, même des toilettes on en a pas, si tu veux aller il faut attendre que les propriétaires se réveillent pour se mettre à l’aise.Nous sollicitons l’aide des autorités et les bonnes volonté pour nous sortir de cette précarité » a-t-elle expliqué Fatoumata Bangoura.

La seconde abonde dans le même sens « Personnellement je suis pas née comme ça, cette maladie est sortie comme un petit bouton et les larmes sortait comme ça, les parents ont entamé le traitement mais finalement elle (maladie) a eu force sur moi et j’ai perdu la vision. Nous vivons comme nous le pouvons, j’ai eu 5 enfants avec mon mari, mais je vous avoue que nous traversons une situation extrêmement difficile, vous avec vu l’environnement où nous vivons avec des tout petits. Donc nous sollicitons ardemment l’aide des autorités des bonnes volonté et les autorités à tous les niveaux » a-t-elle laissé entendre.

Marima Soumah à son tour lance un appel de solidarité « Depuis 2007 je suis comme ça, les parents ont tout fait pour éviter que je devienne aveugle mais malheureusement me voilà aujourd’hui. Je suis pas du tout née avec, ça a commencé par un mal aux yeux qui s’est transformé graduellement jusqu’à ce que les médecins ont dit que les nerfs sont fatigués et qu’au fil du temps je vais perdre la vision.Mes coépouses ont dit déjà ce que nous traversons ici alors c’est la même scène, mais ce que je dois ajouter, c’est la situation des enfants, aujourd’hui les autorités luttent contre la mendicité des enfants, nous sommes derrière et soutenons sans relâche cette décision mais comment nous allons vivre sans eux, donc que les autorités veillent à ce que les personnes à mobilité réduite soient dans les bonnes conditions.Il y a parmi nous ici, qui doivent des arriérés de location jusqu’à 6 mois, nous sommes obligés de mendier et la saison pluvieuse est là, difficile de sortir avec les enfants.Nous sommes sans toilettes sans eau potable » a-t-elle lancé.

Ahmadou Djogo pour www.gbaikandjamana.org