La tradition était encore au rendez-vous ce week-end à Touguinfin, un district de la sous-préfecture de Djomabanan, où s’est tenue, du samedi 12 au dimanche 13 avril 2025, la 22e édition du sacrifice annuel en hommage à Fodé Kaba Sylla, père fondateur des deux Touguin (Fing et Oulen).
Cette cérémonie spirituelle et culturelle a mobilisé les descendants de Fodé Kaba venus de Touguinfin, Touguinoulen et Karakoro.
Prières, lecture du Saint Coran et immolations d’animaux ont rythmé ces deux jours de retrouvailles empreintes de ferveur et de recueillement.
Parmi les autorités présentes, le sous-préfet de Djomabanan, Capitaine Kouramoudou Doumbouya, a salué l’initiative et la discipline qui ont marqué la rencontre :
« Je suis très heureux d’avoir participé à cette cérémonie. Au nom du préfet, je remercie les organisateurs pour avoir pérennisé cette tradition. Je suis également satisfait de constater qu’aucun incident n’a été enregistré malgré la forte mobilisation. Que Dieu exauce les prières et bénédictions formulées dans ce sacrifice », a-t-il déclaré.
Pour Djaka Amara Sylla, président de la commission d’organisation, l’objectif est double : « C’est une cérémonie que nous organisons chaque année pour honorer nos grands-parents et prier pour la paix et la quiétude sociale. Beaucoup viennent ici pour exposer leurs soucis, et grâce aux bénédictions, plusieurs trouvent des solutions. Nous remercions tous ceux qui ont pris part à cet événement. »
Venue spécialement de Conakry, Madame Kadiatou Condé, née Koulibaly, a exprimé toute sa satisfaction :
« Nous sommes émerveillés par la qualité de l’organisation et de la mobilisation. Ceux qui ont des problèmes d’enfants, d’emploi, etc., viennent ici pour demander la bénédiction. Et par la grâce divine, beaucoup repartent soulagés. »
À noter que la cérémonie s’est achevée par l’immolation de 16 bœufs et d’une dizaine de brebis, témoignage de la grandeur du geste et de l’ancrage profond de cette tradition.
Touguinfin, à travers ce rituel ancestral, continue de faire vivre la mémoire de ses illustres fondateurs, tout en consolidant les liens sociaux et spirituels de sa communauté.
Mory Faraba Dioumessi pour www.gbaikandjamana.org
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