Le Gouvernement guinéen, à travers ses départements ministériels en charge de l’Agriculture, de l’Élevage, de l’Environnement et de l’Administration du Territoire, vient d’annoncer une décision cruciale pour la gestion de la transhumance transfrontalière.
Désormais, tous les transhumants devront quitter le territoire national guinéen au plus tard le 2 mai 2025.
Cette mesure, fruit d’une séance de travail tenue le 7 avril 2025 entre les autorités guinéennes et maliennes, vise à encadrer rigoureusement les flux de bétail à travers les frontières. Elle fait suite à une recommandation du Conseil interministériel du 8 avril 2025.
Pour garantir l’application stricte de cette décision, les ministères de la Défense, de la Sécurité, de l’Environnement, de l’Administration du Territoire ainsi que les fédérations régionales de la filière bétail viande seront mobilisés. Tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires conformément à la réglementation en vigueur.
Cette annonce marque un tournant dans la gestion pastorale en Guinée, à l’approche de la saison des pluies. Le pays veut désormais mieux protéger ses ressources naturelles, prévenir les conflits agro-pastoraux et renforcer sa souveraineté territoriale.
En Guinée, l’heure n’est plus aux transhumances sans règles.
Après le 2 mai, chaque pas de bétail non autorisé pourrait bien être un pas vers la justice.

Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org