Après de longs mois de silence, l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US-FVG) est enfin sortie de sa réserve. Ce jeudi 15 mai 2025, lors d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes, la coalition a dressé un tableau sombre de la gestion actuelle de la transition, accusant les autorités de faire cavalier seul au détriment des forces politiques et sociales du pays.

Le coordinateur national de l’US-FVG, Dr Ibrahima Sory Diallo, a dénoncé une « transition à sens unique », pointant du doigt l’absence de véritables cadres de concertation depuis l’avènement du gouvernement de Dr Bernard Goumou. « Depuis l’adresse à la nation du président le 31 décembre 2024, seule la date du référendum a été annoncée. Aucune autre échéance électorale n’a été précisée », a-t-il fustigé. L’US-FVG reproche également à la Primature son manque d’implication dans le dialogue politique et social, laissant, selon elle, l’administration publique gérer seule le processus de transition.
Pour Dr Diallo, cela nuit à la transparence et éloigne les perspectives d’un retour crédible à l’ordre constitutionnel. Sceptique face aux promesses du Premier ministre sur la tenue des législatives et de la présidentielle d’ici décembre 2025, la coalition exige un chronogramme clair, concerté, et respectueux des normes démocratiques.
Elle insiste sur l’urgence d’un organe électoral indépendant, d’un fichier fiable et d’un code électoral consensuel. Par cette sortie médiatique, l’Union Sacrée entend replacer les forces vives au cœur du débat et réaffirmer leur rôle incontournable dans toute transition réussie. Le silence est rompu, le signal est lancé : sans dialogue ni transparence, l’US-FVG prévient que la route vers des élections crédibles risque fort de se transformer en impasse nationale.
Ahmadou Djogo pour Gbaikandjamana.org