LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
En tant que jeune journaliste, je ressens une profonde inquiétude face à la récente décision de la Haute Autorité de la Communication de fermer plusieurs télévisions Web. Bien que cette mesure soit présentée comme justifiée par des considérations réglementaires, elle soulève des questions essentielles sur la liberté d’expression et l’avenir des médias numériques dans notre pays.
Les télévisions Web se sont imposées ces dernières années comme des plateformes incontournables, particulièrement pour les jeunes professionnels des médias.
Elles offrent non seulement des opportunités d’emploi, mais aussi un espace d’innovation et de créativité dans un paysage médiatique en pleine mutation. Leur fermeture ne signifie pas seulement la disparition de quelques voix supplémentaires : elle met en péril le travail et les investissements de nombreux jeunes journalistes qui y ont consacré leur énergie et leur passion.
Au-delà des carrières individuelles, cette décision risque d’appauvrir l’écosystème médiatique dans son ensemble, en réduisant la pluralité des opinions et en restreignant l’accès du public à une information diversifiée. Elle pourrait aussi aggraver le chômage des jeunes, déjà confrontés à des difficultés économiques majeures.
C’est pourquoi nous appelons les autorités à reconsidérer cette décision et à privilégier un dialogue constructif avec les acteurs du secteur. Il est possible — et nécessaire — de trouver un équilibre entre régulation et innovation, afin de préserver un paysage médiatique dynamique, inclusif et respectueux des règles.
La voix des jeunes journalistes mérite d’être entendue, protégée et encouragée.

Par Bérété Lanceï Journaliste Écrivain