Le ministre de la Sécurité burkinabè, Mahamadou Sana, a annoncé à la télévision nationale ce lundi 21 avril 2025, qu’une énième tentative de déstabilisation dirigée contre le Burkina Faso a été déjouée grâce à la vigilance et au patriotisme des services de renseignement burkinabè. Selon le ministre de la Sécurité, les services de renseignement ont intercepté, il y a quelques semaines, plusieurs communications entre un individu et des chefs terroristes, portant sur des détails des positions des forces de défense et de sécurité intérieure, des Volontaires pour la Défense de la Patrie, ainsi que sur les opérations militaires.
Après une analyse technique approfondie, l’individu a été identifié sous le nom de Barry Abdrahmane et se trouve être un officier des Forces armées burkinabè. « Il est identifié comme appartenant au Bataillon de justice militaire. La recherche d’informations sur lui dans son corps d’appartenance a permis aux agents de renseignement de découvrir que l’officier est en situation d’absence irrégulière depuis quelques semaines et fait l’objet de procédures pour désertion », a indiqué le ministre.Toujours à l’en croire, la surveillance des communications du lieutenant déserteur Barry Abdrahmane a révélé des liens supplémentaires qui ont intéressé les services de renseignement, notamment avec un officier des forces armées du nom de Compaoré Joanie, un ancien sous-officier de l’armée burkinabè du nom de Zerbo Laoko, un officier en service au Centre intégré des opérations du Burkina Faso, le commandant Ouédraogo Frédéric, et un officier des Forces armées en stage dans un pays européen, mais déserteur depuis un certain temps et ayant rejoint Abidjan, du nom de Kaboré Constantin.
« Le travail minutieux des services de renseignement a révélé un grand complot en préparation contre notre pays, dont le but ultime est de semer le chaos total en vue de placer le pays sous tutelle d’une organisation internationale à même de reprendre le contrôle dans 10 ou 20 ans, selon les instigateurs. Des informations sensibles ont été transmises aux terroristes en vue d’accentuer les attaques contre les forces combattantes et les civils, dans le but de susciter la révolte contre les autorités », a expliqué le ministre Sana.
Toujours selon lui, d’autres stratégies ont été développées pour désorienter les services de renseignement afin de les amener à procéder à des arrestations massives au sein des forces de défense et de sécurité intérieure et espérer ainsi créer des frustrations et un sentiment de peur. « La manipulation est également menée à travers des messages diffusés pour susciter injustement certains comportements et d’autres messages envoyés à des chefs de corps pour leur faire peur, en indiquant qu’ils seront arrêtés car étant sur une soi-disant liste noire. Des leaders religieux et coutumiers ont été sollicités pour convaincre certains officiers de s’engager dans cette mission funeste. Ce fut le cas, malheureusement, du capitaine Ouédraogo René David, actuellement en fuite », a détaillé M. Sana.
« Dans le même ordre d’idées, des VDP ont été contactés pour démoraliser leurs camarades, et de l’argent leur a été envoyé pour cette basse besogne. Tous ces stratagèmes perfides ont été développés dans le seul but de déstructurer l’armée et de semer le chaos. Les services de renseignement ont suivi la manœuvre, qui devait aboutir, selon le plan des comploteurs terroristes, le mercredi 16 avril 2025, à un assaut sur la présidence du Faso par un groupe de soldats recrutés par les ennemis de la Nation. Cet assaut devait être mené au même moment que plusieurs attaques terroristes d’envergure, pour occuper les vecteurs aériens à défaut de pouvoir les détruire au sol.
Quelques jours avant la mise en œuvre de ce projet diabolique, des VDP et soldats patriotes se sont présentés dans plusieurs services, notamment au renseignement et à la présidence du Faso, pour dénoncer le coup en préparation », a-t-il déclaré, ajoutant que ces dénonciations se sont poursuivies jusqu’au mardi 15 avril 2025 et ont permis d’arrêter les cerveaux de la manœuvre à Ouagadougou, tandis que d’autres sont en fuite vers la Côte d’Ivoire.
« Il faut noter que les cerveaux à l’extérieur du pays sont tous localisés en Côte d’Ivoire, y compris le nommé Barry Abdrahmane. Le complot se poursuit activement depuis le centre des opérations à Abidjan, avec pour objectif de semer le chaos au Burkina Faso avant le mois de juin. Les services de renseignement poursuivent leurs actions de surveillance et tiendront l’opinion nationale informée de toute évolution de la situation », a relevé le ministre de la Sécurité.
Il a souligné que plusieurs autres personnes impliquées sont suivies et assumeront les conséquences de leurs actes le moment venu. « Nous invitons les populations à rester sereines et vigilantes, et à signaler toute activité suspecte. Quant aux vaillantes forces combattantes, nous les encourageons à poursuivre leur mission avec détermination tout en restant vigilantes », a-t-il conclu..
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