Dans une déclaration, dont votre quotidien électronique en ligne www.gbaikandjamana.org détient une copie, Fodé KEÏTA, acteur de la société civile et coordinateur sous-préfectoral de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) de Doko, a fait le pont sur les activités de la Société AngloGold Ashanti de Guinée (SAG) , basé à Siguiri.
Selon cet acteur de la société civile guinéenne, plusieurs dysfonctionnements sont contactés dans les activités de ladite société.
« En tant qu’acteur de la Société Civile et coordonnateur sous-préfectoral de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG) à Doko, je tiens par la présente à dénoncer et alerter les autorités compétentes sur de graves dysfonctionnements observés dans les activités de la Société AngloGold Ashanti de Guinée (SAG) sur le territoire de Siguiri, et à soumettre les recommandations de la communauté de Séké (regroupant les sous-préfectures de Doko, Kourémalé et Tomboni » dit-il avant de poursuivre
« Notre démarche vise à garantir une cohabitation pacifique et juste entre la SAG et les communautés. Après nos différentes enquêtes sur le terrain, nous avons constaté des dysfonctionnements dans les activités de la Société, dont entre autres
1. Emploi : La SAG, bien qu’elle recrute nos jeunes, sous-traite malheureusement ces embauches à une entreprise de surveillance locale dénommée BSPS. Cette entreprise ne respecte absolument pas le code du travail guinéen, comme en témoignent les points suivants : Les travailleurs effectuent des journées de 12 heures, sans que les heures supplémentaires ne soient rémunérées. Il n’existe aucun contrat de travail entre l’entreprise BSPS et ses employés, ce qui les prive de toute protection légale. De manière générale, les droits fondamentaux des travailleurs ne sont pas respectés.
2. Non-transparence : La SAG fait preuve d’un manque criant de transparence. Les autorités locales (sous-préfectorale, communale) et les organisations de la Société Civile (OSC), pourtant les Organisations de la Société Civile sont des acteurs clés dans l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), sont systématiquement ignorées et mises à l’écart des processus décisionnels. L’exemple le plus flagrant est l’acquisition des terres de nos populations sans consultation ni compensation équitable et transparente.
3. Esprit de division : Malgré la dissolution de commissions illégales, la SAG continue de travailler dans l’ombre avec ces mêmes entités, alimentant un esprit de division au sein de la communauté et sapant les efforts de cohésion sociale.
4. Intimidation : La SAG use de son statut pour intimider la communauté, en arguant que l’État est actionnaire à hauteur de quinze pour cent (15%) destinés au fonds FODEL. Cette affirmation est utilisée pour justifier des pratiques discutables et décourager toute contestation »

Selon Fodé, la communauté de sèkè a fait des recommandations auprès de la SAG dont
« 1. Mise en place d’une usine de transformation à Doko : Nous demandons la construction d’une usine de transformation du minerai directement dans la sous-préfecture de Doko. Cela éviterait le transport du minerai brut à Bouré et générerait un développement économique local plus significatif, ainsi que des opportunités d’emploi durables pour nos jeunes.
2. Engagement des 17 personnes initialement conduites chez Sackoh : Nous exigeons l’embauche effective et dans le respect des normes des 17 personnes qui avaient été initialement conduites chez Sackoh, et dont la situation reste à ce jour incertaine.
3. Respect des normes nationales et internationales : Nous insistons sur le respect scrupuleux des normes nationales et internationales en matière de législation minière, notamment : La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Le Contenu Local, afin de maximiser les retombées économiques pour nos communautés. Le Mécanisme d’Appui aux Développements Communautaires. Le Code Minier guinéen dans son intégralité. Nous, membres de la Société Civile, agissant en tant que comité de veille,d’alerte et de proposition de solutions, demandons instamment à l’État d’examiner attentivement les recommandations de la communauté et d’analyser les agissements de la SAG sur le terrain. Il est impératif de constater que les déclarations de la SAG sont souvent en contradiction flagrante avec ses actions concrètes.La stabilité sociale et le développement harmonieux de notre sous-préfecture dépendent de l’équité et de la transparence des opérations minières »
Par Fodé KEÏTA, coordinateur sous-préfectoral de la Société Civile MAOG de Doko.
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