À Siguiri, la question se pose désormais avec ironie : s’agit-il d’un stade ou d’une décharge publique ? Le Stade Ibrahima « Permis » Magassouba, pourtant seul cadre sportif opérationnel dans la ville, est aujourd’hui méconnaissable.

Dans la cour, des ordures jonchent le sol, des excréments humains sont éparpillés un peu partout, rendant l’endroit insalubre et répugnant.

À l’intérieur, les plafonds des tribunes se sont effondrés par endroits, témoins silencieux d’une négligence honteuse.

Pourtant, Siguiri est une ville où les sociétés minières brassent des milliards grâce à l’or de son sous-sol.

Un contraste qui alimente la colère des habitants : comment expliquer qu’une telle richesse ne se reflète pas dans les infrastructures publiques ?

En attendant la fin des travaux du Stade Kankou Moussa, initiés par le généreux ressortissant Elhadj Tidiane Koïta, le stade « Permis » reste le seul refuge sportif, mais dans un état qui frôle la risée.
Qui pour sauver ce stade ?
Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org