Depuis quelques semaines, le recensement national bat son plein sur toute l’étendue du territoire guinéen. Pour faciliter la participation massive des citoyens, le président de la République a ordonné la gratuité de nombreux documents administratifs nécessaires à l’enrôlement.

Cependant, à Doko — une sous-préfecture située à 50 km de la commune urbaine de Siguiri —, certains individus ont transformé cette initiative patriotique en un véritable commerce.
Des citoyens dénoncent la vente de jugements supplétifs et d’extraits photocopiés, proposés à des prix variant entre 50 000 et 100 000 francs guinéens.

Informé de cette situation scandaleuse, le sous-préfet de Doko, Lieutenant Alamako Konaté, est sorti de son silence lors d’une déclaration sur les ondes de la Radio Communautaire Futur Média Tombokö.
« Le processus de recensement est national. Mon souhait est que toute la population de ma juridiction soit recensée. À aucun moment, il n’a été demandé aux citoyens de payer quoi que ce soit. J’ai été alerté de pratiques frauduleuses : après investigations, les faits ont été confirmés. Je présente mes excuses à la population de Doko. Tous ceux qui ont été victimes sont priés de se présenter à la mairie pour faire une déclaration. Si votre nom est cité, l’auteur de l’arnaque sera contraint de vous restituer votre argent. Ce n’est ni le souhait du président ni celui de son gouvernement. Ceux qui transforment une initiative patriotique en commerce ne sont pas des patriotes. Dès que j’ai été informé, j’ai immédiatement agi pour freiner ce phénomène », a déclaré le sous-préfet.
Le message est donc clair : la sous-préfecture de Doko ne tolérera aucune exploitation financière des citoyens dans le cadre du recensement. La promesse est faite de rétablir l’intégrité du processus et de rendre justice aux victimes.


À Doko, l’arnaque au recensement ne passera pas.

Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org

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