Alors que la capitale guinéenne panse encore ses plaies après les inondations survenues dans la nuit du 30 au 31 juillet, les réactions continuent d’affluer. Si la compassion envers les familles endeuillées est unanime, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les causes profondes de ces tragédies récurrentes.

Parmi elles, celle d’Hamidou Barry, président du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC), qui s’est exprimé sur les ondes de Cavi Médias. Pour lui, il est temps d’agir fermement contre l’incivisme et l’occupation anarchique des zones à risque.
« Les citoyens doivent comprendre qu’il existe des zones non habitables, peu importe les circonstances. Les bas-fonds, les pieds des collines, ce sont des endroits dangereux. Il faut arrêter de s’entêter, car chaque année le bilan devient plus lourd. »
Malgré les campagnes de sensibilisation, le leader du PCDIC estime que cela reste insuffisant :
« Dans ce pays, même face au danger, certains préfèrent fermer les yeux. C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité de l’État : il faut sévir, interdire les constructions anarchiques et faire respecter les normes d’urbanisation. »
Face à la répétition des drames et au laxisme ambiant, Hamidou Barry tire la sonnette d’alarme.
« Nous compatissons avec les familles touchées, mais il faut aussi avoir le courage de dénoncer. L’incivisme tue, et tant que l’autorité ne frappe pas fort, les catastrophes continueront. »
Conakry pleure ses morts. Mais demain, qui pleurera les prochains si rien ne change ?
Ahmadou Djogo, pour le www.Gbaikandjamana.org