Mandiana : Le Pont de Farani Menace de Céder dès la Première Pluie — La Population Lance un S.O.S.

La saison des pluies n’en est qu’à ses balbutiements, mais déjà, la peur s’installe à Mandiana.

Dans la nuit du 22 au 23 avril, une première averse a suffi à révéler la fragilité d’une infrastructure stratégique : le pont de Farani, en chantier sur la rivière éponyme, montre de sérieuses failles.

Cette rivière, qui serpente au cœur de la Commune Urbaine, a vu ses berges affaiblies sous la pression des eaux, mettant à nu les limites du pont en construction, rattaché au projet de bitumage de la route Kankan–Mandiana, exécuté par l’entreprise KABA GUITER.

Dès le matin suivant, des fissures, des affaissements partiels et des infiltrations ont été signalés, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants.
Les commerçants du grand marché, dont les étals jouxtent la zone affectée, sont en état d’alerte : certains ont vu leurs marchandises submergées, d’autres ont dû cesser temporairement toute activité. « Une pluie de plus et c’est l’écroulement », confie un vendeur de légumes, impuissant face à la montée des eaux. Plus alarmant encore, les jeunes filles qui empruntent le pont pour se rendre à l’école craignent désormais pour leur sécurité.
Face à cette situation jugée critique, la population de Mandiana ne reste pas silencieuse. Dans une démarche collective, elle adresse un appel pressant à trois niveaux :

À l’entreprise KABA GUITER : de reprendre en urgence les travaux, en intégrant des mesures techniques adaptées aux réalités hydrauliques de la zone ;
Aux autorités préfectorales et communales : de mettre la pression nécessaire pour une intervention immédiate, avant que l’irréparable ne se produise ;
Aux leaders communautaires et à la société civile : de se mobiliser pour sensibiliser et accompagner les riverains face aux risques imminents.

Alors que les pluies s’annoncent plus intenses dans les semaines à venir, le pont de Farani devient plus qu’un simple chantier : c’est une ligne de vie, un poumon économique, un lien social.
Ignorer cet appel serait jouer avec le sort d’une population entière.

À Mandiana, la pluie est tombée, mais la réponse attend toujours.

Ibrahim Sidibé pour le www.Gbaikandjamana.org

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