Norassoba est l’une des localités de Gbaikandjamana située dans la préfecture de Siguiri. Ici, les traditions ancestrales sont conservées par les jeunes, qui estiment que les abandonner est une honte trahison vis-à-vis des hommes et femmes qui ont passé leur vie à entretenir cette religion africaine.

Malgré l’influence des religions musulmane et chrétienne et la modernité, les ( Tôfèbila, Djafèrèn, Latrou, koma) et tant d’autres, sont des fétiches qui sont encore conservés par les détenteurs de la culture africaine à Norassoba.
Ces féticheurs font les rituels une fois par an, au cours desquels, la libation et autres adorations sont effectuées, avec l’immolation de quelques animaux domestiques, tels que ( la Chèvre, le Mouton, les bœufs ainsi que les coqs), dont les sangs sont généralement versés sur les fétiches.

« Nous n’allons jamais abandonner cette pratique de nos ancêtres pour qui que ce soit. Nous sommes des féticheurs et fiers de l’être. C’est dans ça que nous arrivons à nourrir nos familles » a fait savoir le chef des somas.
Pourtant, le côté négatif de cette pratique n’est pas à démontrer. Du jour au lendemain, les hommes sont rendus fous, d’autres meurent grâce à la pratique du charlatanisme.
Pour ce conservateur de la transition africaine, tout dépend de l’engagement de celui qui détient un fétiche.
« Au lieu de parler sur le côté négatif, tout d’abord, je voudrais vous faire comprendre que le côté positif domine celui négatif. Nous guérisons des personnes atteintes des maladies que les docteurs ne parviennent pas à guérir, ça, grâce aux plantes et la bénédiction de nos ancêtres. Je ne peux pas cependant dire que les gens ne font pas de mal à leur semblables à l’aide des fétiches. Mais, la plupart des victimes sont des gens qui détestent ou sabotent les réalités africaines » dit-il.
À rappeler qu’au-delà de Norassoba, plusieurs autres jeunes, héritiers de la religion africaine dans les différentes localités de Gbaikandjamana, font les mêmes pratiques, histoire de suivre les traces des anciens, comme l’a dit Amadou Ampathé BAH, l’écrivain et traditionaliste malien.
« Les orteils des jeunes doivent se poser exactement sur les traces laissées par les anciens » Fin de citation.
La Rédaction Politique www.gbaikandjamana.org