Un incendie d’une rare violence a réduit en cendres plusieurs ateliers de menuiserie dans la zone appelée Nakobah, située à cheval entre les quartiers Mosquée et Tonkolonko, dans la commune urbaine de Faranah.

Le sinistre s’est déclaré dans la nuit du dimanche à lundi, aux environs de 3h du matin, provoquant des dégâts matériels incalculables.
Trois ateliers, remplis de commandes importantes — armoires, lits, portes, coiffeuses, madriers et outils de travail — ont été entièrement consumés. Les artisans n’ont rien pu sauver.

« C’est tard la nuit que nous avons été informés de la présence d’une grande flamme dans notre atelier vers les 3h du matin. Nous nous sommes rendus sur les lieux, mais les flammes étaient incontrôlables. Nous avons fait appel aux agents de la protection civile qui se sont rendus sur les lieux afin de limiter les dégâts. Mais l’origine de l’incendie reste encore floue, seul Dieu est témoin de ce qui vient de se produire. Les ateliers au nombre de 3 avec leurs contenus sont réduits en cendres. C’est au niveau du 4ème atelier que les sapeurs-pompiers ont commencé à éteindre les flammes. Les 3 ateliers étaient remplis de commandes, notamment des armoires, des lits, des portes et des coiffeuses, sans compter les tas de madriers et nos matériels de travail. Même une aiguille n’a été épargnée », confie avec émotion M. Abdourahmane Camara, l’un des menuisiers sinistrés.

M. Sayon Cissé, connu sous le sobriquet Rougeot, président de la filière bois à Faranah, exprime lui aussi son désarroi tout en lançant un appel à l’aide :
« C’est au moment où on ne pouvait pas maîtriser les flammes que nous avons été informés. C’était trop tard. L’endroit regorge de dizaines d’ateliers, mais grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, les autres ateliers ont été épargnés, sinon le pire allait se produire. Nous prions Dieu que cela ne se reproduise plus, car les incendies dans les ateliers de menuiserie sont devenus fréquents à Faranah. L’année dernière, plusieurs ateliers ont été consumés dans les mêmes circonstances vers l’Institut de Faranah, mettant plusieurs pères de famille au chômage. On se demande comment l’incendie est arrivé. On ne sait pas, mais une chose reste claire : nous cohabitons avec un bar où on consomme toutes sortes de choses. Il y a des fumeurs, des buveurs, etc. La nuit, toutes nos tables sont remplies de fumeurs. Donc, nous sollicitons auprès de l’autorité de déguerpir le bar qui est auprès de nos ateliers. »

Dans ce drame, la solidarité commence timidement à se manifester. « Je termine par lancer un SOS à l’endroit des personnes de bonne volonté et des autorités pour nous venir en aide. À ce jour, plusieurs pères de famille sont dans la désolation. Nous remercions M. Facely Tiro qui vient de nous faire un premier geste en nous offrant 10 scies, 12 marteaux, 10 tenailles et un rabot », conclut M. Cissé.
À Faranah, les braises de la désolation couvent encore sous les cendres. Les artisans sinistrés n’ont pour le moment que leurs larmes, leurs prières et l’espoir d’un élan de solidarité.
Alpha Amadou Barry, chef de bureau Gbaikandjamana Média basé dans le Sankaran
Tél : 623 47 83 39